Vue sur Rome Voir l'article flèche à cliquer

Étude > Marie

Jésus par Marie ?

Première mise à jour le 15/10/2022 : liens rompus et ajout en note 6.

Préambule

Dossier sensible

Au IIIe siècle eut lieu une querelle entre Etienne, évêque de Rome, et Cyprien, évêque de Carthage. N'innovons pas, conservons la tradition, disait le premier. Vous n'avez qu'une tradition humaine ; la coutume sans la vérité n'est qu'une vieille erreur, répondait le second[n1].

La dispute portait sur un tout autre sujet que le nôtre, mais il est certain qu'en proposant pour thème Jésus par Marie ?, nous touchons à un domaine fort débattu au cours des siècles, et d'une actualité brûlante, comme nous le verrons tout de suite, celui de la piété mariale. Notre objectif se limitera à ceci : voir si l'enseignement biblique sur Marie conduit au culte de la Vierge (exégèse) ou si le culte de la Vierge s'impose aux données bibliques sur Marie (eiségèse). Autrement dit, le fondement scripturaire du culte marial est-il solide ?

Actualité de la Vierge

Bien connue pour ses lieux d'apparitions ou de miracles (La Salette en 1846 ; Lourdes en 1858 ; Fatima en 1917 ; etc.), la piété mariale l'est moins pour sa persévérante demande de dogmes auprès du Magistère romain. En effet, à peine le dogme de l'Immaculée Conception promulgué le 8 décembre 1854 - Marie a été conçue sans péché -[n2] , le Vatican reçoit lettres et pétitions pour aller plus loin dans l'exaltation de Marie. Le 1er novembre 1950, la piété mariale est satisfaite par le dogme de l'Assomption - Marie a été élevée de la terre au ciel -[n3]. Mais certains dévôts souhaitent une dernière déclaration dogmatique donnant à Marie les titres de corédemptrice, médiatrice et avocate[n4]. Vivement agité par la question mariale, le Concile de Vatican II (Lumen Gentium, promulguée le 21 novembre 1964,) ne met pas fin aux débats[n5], mais, pour l'occasion, déclare la Vierge Mère de l'Eglise.

Soulignant le rôle singulier joué par Marie, la piété mariale magnifie à l'envi sa collaboration exceptionnelle en faveur de l'humanité et ne cache pas l'ambition du Vatican de voir la Vierge unifier les peuples. Il semble ainsi que tout ce que les Ecritures disent du Fils de Dieu, la Tradition catholique puisse le dire de sa mère : Il est sans péché - cf. Hébreux 4.14s -, elle est sans péché ; Il meurt et ressuscite - cf. Romains 4.24s -, elle aussi ; Il monte au Ciel - cf. Actes 1.11 -, elle encore ; Il est rédempteur - cf. Romains 5.6 -, serait-elle donc corédemptrice ?[n6]

Comme le montre la justification des dogmes, sur le plan biblique on ne saurait prouver ni l'immaculée conception ni l'assomption de Marie. Par contre, une fois ces deux doctrines admises sur le fondement de la Tradition, la Vierge apparaît immanquablement comme rédemptrice. Pour faire bref, si la mort est le salaire du péché, comme disent les Ecritures (cf. Romains 5.12 ; 6.23), et que Marie est morte, ce qu'aucune tradition ne conteste[n7],

  1. soit elle est morte pour son propre péché : mais le dogme présume au contraire que la seconde Eve n'a pas chuté comme la première ;
  2. soit elle a porté le péché d'autrui[n8]... et après son fils !

A priori inévitable, mais contraire au témoignage biblique. Pour ne citer qu'un exemple, que dit l'apôtre Pierre (...) de Jésus-Christ de Nazareth[ ? (...)] Le salut ne se trouve en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.8-12).

Au vu de pareilles discordances, qu'on n'imagine pas imputable à Paul ou à Pierre, les critiques ne manquent pas[n9] ; et elles visent autant la doctrine que la piété qui s'en nourrit, c'est-à-dire l'identité même de la Dame qui, par exemple, se présente comme l'Immaculée conception (Lourdes, 1858) ou demande la dévotion à son Coeur immaculé (Fatima, 1917). Il n'est donc pas inutile de s'intéresser au fondement scripturaire du culte marial.

Silence révélateur

Sans conteste, les passages du Nouveau Testament faisant mention de la mère de Jésus sont peu nombreux et principalement de la plume des quatre Evangélistes. Comme l'indique le tableau suivant, c'est par rapport à des événements concernant son fils que nous la découvrons dans les textes :

Vie de Jésus Matthieu Marc Luc Jean
Naissance et
petite enfance
1.18-2.23 1.26-56
2.1-40
Enfance 2.41-52
Début ministère
(Cana)
2.1-12
Interruption
d'un discours
12.46-50 3.21, 31-35 8.19-21
Crucifixion 19.25-27
Entre départ de Jésus
et don de l'Esprit
Actes 1.14

Luc est celui qui couvre la plus longue durée de la vie de Marie, de l'annonciation de la naissance de Jésus (Luc 1.26ss), alors qu'elle est déjà fiancée à Joseph, jusqu'aux jours précédant le don de l'Esprit à la Pentecôte (Actes 1.14). De son début ou de sa fin de vie, rien n'est dit. C'est avec l'expansion de la nouvelle religion que la critique païenne des thèses chrétiennes a suscité des textes chrétiens beaucoup plus bavards.

Ainsi, vers 178, le philosophe Celse écrit son Discours véritable. Dans les Evangiles, Marie est décrite comme une simple habitante de Nazareth, petit village galiléen sans passé biblique (cf. Jean 1.45s) ; elle se réjouit de ce que Dieu, [son] Sauveur... a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante (Luc 1.47s). Celse va donner une toute autre version de la naissance de son premier-né (cf. Matthieu 1.18-21). D'une femme modeste, Celse fait une campagnarde miséreuse, inculte et adultère, ce à quoi le Protévangile de Jacques[n10] - titre original : Nativité de Marie - répondra en faisant de Marie une riche fileuse, cultivée et citadine. Ce texte est tout de suite bien accueilli en Orient mais officiellement rejeté comme apocryphe par l'Occident latin ; il y ressuscite [cependant] sous une forme revue et corrigée, sous l'autorité de Matthieu... : l'Evangile du Pseudo-Matthieu[n11].

Comme en témoignent les nombreuses représentations artistiques de la Vierge, l'influence des textes apocryphes n'a pas été négligeable sur le culte marial, qui se développera à partir du IVe siècle[n12]. Il est donc temps de se pencher sur le témoignage biblique.

Israël selon la chair

Conscient du privilège accordé par Dieu à son peuple tout au long de son histoire, l'apôtre Paul exprime ainsi sa douleur de le voir en majorité tourner le dos à son Messie :

Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit : j'ai une grande tristesse et un chagrin continuel dans le cœur. Car je souhaiterais être moi-même anathème (et séparé) du Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont les Israélites, à qui appartiennent l'adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! (Romains 9.1-5)

On peut ici entrevoir le privilège insigne de Marie d'avoir été choisie par Dieu entre les femmes pour être la mère selon la chair du Messie, comme elle le clame elle-même :

Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit a de l'allégresse en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici : désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. (Luc 1.46-49)

Loin de s'attribuer un quelconque mérite à ce qui lui arrive (cf. 1 Corinthiens 4.7), Marie exalte le Seigneur qui l'a choisie. Comme l'indique l'ange, c'est par grâce (Luc 1.28) que Marie, la petite servante de Dieu, va devenir la mère du Fils de Dieu (theotokos), comme c'était par grâce que Dieu avait choisi de faire de Jacob-Israël, le plus petit de tous les peuples (Deutéronome 7.7), son peuple (cf. Romains 9.10-13).

Ainsi, comme Paul reconnait la bénédiction dont bénéficie son peuple, même divisé quant à la foi, plusieurs ont exprimé leur joie pour Marie. Par exemple, sa parente Elisabeth, qui l'accueille chez elle (Luc 1.43) : Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne chez moi ? Ou une femme enthousiasmée par un discours de Jésus :

Une femme éleva la voix du milieu de la foule et dit : Heureux le sein qui t'a porté et les mamelles qui t'ont allaité ! Mais il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! (Luc 11.27-28)

Jésus reprocherait-il son propos à cette femme ? Pas forcément. Mais sa réponse souligne que ce qu'attend Dieu des personnes qu'Il bénit, y compris Marie, c'est qu'elles gardent Sa parole. C'est tout le message de Jean-Baptiste (cf. Luc 3.8) comme de Jésus (cf. Jean 8.37-39), qui heurte de plein fouet ceux qui se disent enfants d'Abraham et qui ne produisent pas les mêmes fruits qu'Abraham. Comme nous allons le voir, c'est sur ce terrain de la foi et de l'incrédulité que Jésus attend ceux qui l'écoutent, dont sa propre famille selon la chair.

Un tableau contrasté

Si, après l'ascension, Luc présente les apôtres en prière avec les femmes, avec Marie, mère de Jésus, et avec ses frères (Actes 1.14), il ne faudrait pas croire que la vie spirituelle de ces personnes fut un long fleuve tranquille d'une fidélité sans faille. Au cours du ministère public de Jésus, ses frères non plus ne croyaient pas en lui, nous dit Jean (7.5) ; sa mère et ses frères tentèrent même de le raisonner, nous dit Marc : les gens de sa parenté vinrent pour se saisir de lui car ils disaient : Il a perdu le sens (Marc 3.21).

Survinrent [donc] sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l'envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui et on lui dit : Voici que ta mère, tes frères et tes sœurs sont dehors et te cherchent. Et il répondit : Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Puis promenant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. (Marc 3.31-35)

Matthieu (12.46-50) et Luc (8.19-21) mentionnent ce dernier épisode, mais Luc a pu en rapporter un autre où, trente ans plus tôt, Marie a répondu avec foi à l'annonce d'un ange (Luc 1.38). Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur, s'était exclamé à son propos sa parente Elisabeth, dont le mari Zacharie, incrédule face au même ange, en avait perdu la parole (Luc 1.20). Or, pas plus Zacharie n'est resté figé dans son incrédulité du moment, pas plus Marie n'a été d'une foi sans défaut ; comme celui de Pierre, leur parcours a été marqué de foi (cf. Matthieu 16.16s) et d'incrédulité (cf. Matthieu 16.22s).

Deux familles

Comme Paul distinguera plus tard les parents selon la chair (Romains 9.3-5) et ceux de la promesse (Romains 9.8ss), Jésus distingue les familles selon la chair (dont la sienne), qui ne le comprennent pas forcément, et la famille selon la foi, composée de ses disciples.

La famille des disciples

Comme le souligne Jésus, ceux qui veulent le suivre doivent savoir qu'ils courent le risque de tout perdre en ce monde, de l'acceptation des proches (cf. Psaume 69.7-10) jusqu'à leur propre vie :

Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime père ou mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime fils ou fille plus que moi n'est pas digne de moi, celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui aura gardé sa vie la perdra, et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la retrouvera. (Matthieu 10.34-39 ; cf. Luc 12.51-53)

Loin de venir restaurer l'harmonie dans les structures créationnelles (familles, sociétés, etc.), la bonne nouvelle de Jésus, accueillie par les uns et rejetée par les autres, entraînera la division jusqu'au rejet des uns par les autres. Pour autant, la perte possible d'une famille sera compensée par la solidarité sociale d'une autre :

En vérité, je vous le dis, il n'est personne qui ait quitté, à cause de moi et de l'Evangile, maison, frères, soeurs, mère, père, enfants ou terre, et qui ne reçoive au centuple, présentement dans ce temps-ci, des maisons, des frères, des soeurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. (Marc 10.29 - 30)

On peut ici noter la situation singulière de la famille de Jésus selon la chair par rapport à ce qu'il annonce, car, pour eux, le Seigneur qu'il s'agit de suivre comme disciple est aussi leur propre fils ou leur propre frère. Or, comme nous l'avons vu, loin d'avoir fait exception, sa propre famille a connu la division annoncée et pouvait servir d'exemple à tous ses disciples :

Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d'être comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. (Matthieu 10.24s)

La famille du charpentier

Comme évoqué plus haut, la famille de Jésus fut vite irritée par son ministère public et chercha même à le raisonner : les gens de sa parenté vinrent pour se saisir de lui car ils disaient : Il a perdu le sens (Marc 3.21). Jean précise qu'en effet, ses frères non plus ne croyaient pas en lui (Jean 7.1-5) et, qu'en fait, beaucoup de ceux qui le connaissaient selon la chair s'attachèrent à ce qu'ils croyaient en savoir (Jean 6.41-42). Quoi qu'ait pensé Marie, lors de cette démarche, elle a pu entendre son fils proclamer à qui voulait l'entendre que ses liens charnels n'avaient pas de place dans son ministère, pas plus ceux avec sa mère que ceux avec ses frères ou soeurs ; ce que l'on retrouve dans trois autres passages où elle est directement concernée :

Au temple. Luc, qui débute son Evangile par la naissance de Jésus, relate un premier incident avec Marie, lors d'une visite au temple. Jésus, qui n'a que douze ans, est resté à Jérusalem alors que sa famille est sur la route du retour à la maison. S'apercevant qu'il n'est pas parmi les voyageurs, ses parents le cherchent durant trois jours et le retrouvent en train de parler avec les docteurs de la Loi dans le temple :

Quand ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement ; sa mère lui dit : Enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Voici que ton père et moi nous te cherchons avec angoisse. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? Mais ils ne comprirent pas la parole qu'il leur disait. (Luc 2.48-50)

On peut comprendre l'angoisse des parents, d'autant plus que le fait est inattendu de la part de Jésus, qui, précise Luc, leur était soumis (2.51). Mais le reproche maternel de Marie se heurte à la priorité que Jésus accorde à son Père et aux affaires du Royaume.

A Cana. Jean commence son Evangile avec le début du ministère public de Jésus, son baptême par Jean-Baptiste. Jésus arrive ensuite à Cana avec quelques disciples et se trouve invité à des noces. Marie, qui semble s'occuper du service, demande l'aide de son fils, quand le vin vient à manquer. Jésus va effectivement intervenir, d'une manière sans doute inattendue, mais après avoir signifié à sa mère qu'elle ne peut pas intervenir comme telle dans son ministère : Au lieu d'appeler Marie Mère, il écarte la donnée maternelle en lui disant simplement Madame - Femme, qu'y a-t-il entre toi et moi ? (Jean 2.4) -. En une autre circonstance, Jésus va aussi faire ce que ses frères lui ont demandé en faveur de ses disciples, se montrer à Jérusalem au péril de sa vie (Jean 7.2-10). Mais il ne faudrait pas là non plus conclure qu'ils ont de l'influence sur lui en tant que frères. Au contraire, dans les deux cas, Jean souligne que ses relations selon la chair ne lui dictent pas son attitude, ne sont pas privilégiées. Il précise que ses frères ne croyaient pas en lui. On notera que, plus tard, au moins Jacques (Galates 1.19 ; Actes 1.14) deviendra son disciple.

A la croix. En l'absence de ses frères et soeurs, Jésus s'occupe de sa mère en la confiant aux bons soins de Jean :

Jésus, voyant sa mère, et debout auprès d'elle le disciple qu'il aimait dit à sa mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19.26-27)

Là encore, il s'adresse à Marie en l'appelant Madame, comme à Cana. Mais il n'en honore pas moins sa mère (cf. Deutéronome 5.16 ou 1 Timothée 5.8) en demandant à ses deux disciples, Marie et Jean, d'appliquer la solidarité sociale qu'il leur a enseignée.

Pour résumer

En établissant cette distinction théologique entre parents selon la chair et selon la foi, Jésus écarte toute idolâtrie des liens selon la chair parmi ses disciples. Au dessus du registre de la Création (liens selon la chair), il place le registre du Royaume (liens au Messie, selon la foi). Non seulement il ne plaide pas en faveur, mais il va même à l'encontre d'une prise en compte de ses liens selon la chair, contrairement à la piété mariale, tout adonnée à Marie parce que sa mère.

Conclusion

Alors qu'avec Jésus, Marie apprend à mettre de côté le fait qu'elle est sa mère et lui son fils pour devenir sa disciple et le connaître comme son Seigneur, la piété mariale s'évertue à lui rappeler qu'elle est avant tout sa mère, avec toutes les prérogatives maternelles que l'on désire lui attribuer. Après avoir donc vu que Jésus s'oppose à la valorisation de ses liens selon la chair, le culte de la Vierge, bien que de tradition séculaire, se trouve être une innovation par rapport à l'enseignement des Ecritures. N'innovons pas, conservons la tradition, pourrait donc supplier un tenant de la tradition scripturaire, éloignons-nous de cette tradition humaine [extra- et anti-biblique] ; la coutume sans la vérité n'est qu'une vieille erreur.

T.P., 10 août 2014

_______
1. L'observateur catholique, Revue des sciences ecclésiastiques et des faits religieux, tome VIII (1859), pp. 149-150 en ligne ici.

2. Constitution apostolique « Ineffabilis Deus » en ligne ici.

3. Constitution apostolique « Munificentissimus Deus » en ligne ici.

4. Voir le site multilingue La Dame de tous les peuples : la demande n'est plus en ligne, mais la réponse est arrivée en 2020 - cliquer ici.

5. Pour un dogme : R.P. Bertrand de Margerie s.j., Récapitulation sur l’évolution historique de la doctrine de la corédemption (Kephas, octobre-décembre 2002) - n'est plus disponible sur le site ''www.revue-kephas.org'' le 15/10/2022. Contre un dogme : Bernard Sesbouë, Peut-on encore parler de Marie ? Pour une présentation crédible (Christus n° 183, janvier 1999) - article en ligne ici -

6. Mise à jour 15/10/2022 : le pape François s'est prononcé en 2019 contre cette qualification - cf. article Le pape François et la corédemption de Marie sur le site www.revue-item.com le 20 décembre 2019 - en ligne ici -.

7. Mort ou dormition, selon le vocable oriental. Cf. Antoine Fleyfel, Dormition ou Assomption ? La Vierge Marie en Orient et en Occident (07/08/2013) - article en ligne ici - ; Jean Paul II, audience générale du Mercredi 25 juin 1997 - Texte en ligne ici - ; Benoît XVI, Angelus au Palais apostolique de Castelgandolfo le 15 août 2008 - Texte en ligne ici -.

8. Raisonnement analogue à celui de Jean-Paul II appuyé par un extrait du Catéchisme de l'Eglise Catholique (Marie a connu la mort – Jean-Paul II, Audience générale, tr. fr. Olivier Chavarin, Mercredi 25 juin 1997) - Texte en ligne ici -.

9. Par exemple, Richard Bennett (ancien prêtre devenu pasteur), ''The Biblical Mary Vs. the Catholic Queen of Heaven'' (video - cliquer ici) et Marie selon la Bible ou selon la tradition catholique ? (texte - cliquer ici).

10. Une version du Protévangile de Jacques est en ligne ici.

11. Albert Frey, Introduction au Protévangile de Jacques in Ecrits Apocryphes Chrétiens (Bibliothèque de la Pléiade ; France : Editions Gallimard, 1997), p. 74.

12. Un aperçu historique : Comment Marie a-t-elle conquis les cœurs? Un entretien avec Sylvie Barnay, historienne, auteur de La Vierge, femme au visage divin (Collection « Découvertes », Gallimard). Était publié le 5 mai 2014 sur le site www.croire.com et l'est depuis le 9 avril 2016 (consulté le 15/10/2022) sur le site taparoleestuntresor.over-blog.comentretien en ligne ici -.

Tags: JésusMariePiétéViergeEcrituresTradition