Lettre > Introduction générale > La Bible > liste des annexes.
La Bible
...nous vous avons prêché l'Évangile de Dieu (Paul en 1 Thessaloniciens 2.9[n1])
Après avoir mentionné la Bible (cf. Pas de temps à perdre), il convient de parler tant soit peu et de l'ouvrage et de ses lecteurs - [*].
Bibliothèque
1- Si on peut comparer la Bible à une bibliothèque, une seule étagère suffit à ranger les Écritures d'Israël dans le cas du judaïsme. Une autre étagère sera utile dans le cas du christianisme pour distinguer ces livres de l'Ancien Testament (cf. Jésus en Matthieu 5.17s) des textes du Nouveau Testament, qui tiennent Jésus de Nazareth pour le Christ [du grec] ou Messie [de l'hébreu].
La Bible | Judaïsme | Christianisme |
Contenu | Bible hébraïque | Nouveau Testament |
Ancien Testament |
2- Si on peut comparer la Bible à une bibliothèque, on peut aussi constater que le rayon Ancien Testament
n'est pas le même selon que la Bible est catholique ou protestante : les listes ou canons
des textes bibliques diffèrent. Quand les principaux réformateurs (Luther, Zwingli, Calvin, etc.) tenaient pour authentiques les seuls écrits de la Bible hébraïque, le concile de Trente (1546) imposa comme authentique la vieille édition de la Vulgate
[n2] comprenant des livres que les protestants tout comme les Juifs considéraient apocryphes (non authentiques).
La Bible | Protestantisme | Catholicisme |
Nouveau Testament | Mêmes livres | |
Ancien Testament | Livres de la Bible hébraïque | Livres de la Vieille édition de la Vulgate |
Voilà introduit un premier désaccord sur le contenu total des Écritures du christianisme (Tota Scriptura).
Autorité
Qui dit canon des Écritures dit limite entre livres authentiques, reçus comme Parole de Dieu[n3], et les autres écrits. Or on peut souligner (au moins) trois approches de la Bible contradictoires :
- Pour le théologien catholique, la Parole de Dieu écrite (la Bible) ou orale (la Tradition) parvient au fidèle interprétée par le Magistère (du latin magister, maître), l'autorité enseignante de l'Église romaine (Dei Verbum II-10)
[n4]. L'autorité de l'Église est présentée comme égale à celle des Écritures et d'une Tradition orale qui n'attend qu'à être formulée[n5].
- Pour le théologien évangélique, la Bible, Parole de Dieu, est, et elle seule, l'autorité finale en quelque matière qu'elle se prononce (Sola Scriptura).
- Pour le théologien libéral, la Bible n'est pas la Parole de Dieu mais seulement la traduction tout humaine, imparfaite et contradictoire, d'une expérience spirituelle : il doit y faire le tri[n6] - cf. exemple en annexe Protestantismes
.
Le tableau suivant permet de comparer ces principales approches des Écritures.
Point de vue | évangélique | catholique | libéral |
L'autorité finale dans l'Église | L'Écriture seule (Sola Scriptura) |
L'Écriture et la Tradition et le Magistère, maître de leur enseignement | L'Écriture et le Critique des Écritures |
La référence dans l'Église | Toute l'Écriture (Tota Scriptura) |
Ajout continu de textes attribués à l'Esprit |
La Bible expurgée par l'esprit du temps (Zeitgeist) |
Observations
L'Écriture Parole de Dieu. Si le théologien libéral des derniers siècles se présente en critique éclairé des textes bibliques, il ne manque pas de précurseurs dans son approche des Écritures. Au IIe siècle, persuadé que le dieu de Moïse n'était pas celui de Paul, Marcion entreprit de faire le tri dans les textes en circulation dans l'Église primitive en excluant tout ce qui pouvait faire référence à l'Ancien Testament ; et ce, malgré les mots de Paul lui-même (Tout d'abord les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs
- Romains 3.2) ou de Luc approuvant l'attitude des Juifs de Bérée (ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact
- Actes 17.10s).
La Bible hébraïque. Comme on vient de le voir, les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs
(Romains 3.2). À ce constat, je n'ajouterai que deux remarques[n7] :
1- s'il a reproché aux autorités juives d'annuler les Écritures par leur tradition[n8], jamais Jésus (ni aucun de ses apôtres après lui) ne leur a reproché de les avoir trafiquées de quelque manière ;
2- les réformateurs ne furent pas les premiers à tenir pour authentiques les seuls écrits de la Bible hébraïque. Malgré quelques différences avec la liste rabbinique, on peut citer Athanase d'Alexandrie[n9], Rufin d’Aquilée[n10] ou Jérôme de Stridon, dont le Prologus Galaetus, en tête de sa traduction latine des livres de Samuel, fut conservé par les copistes de la Vulgate tout au long du Moyen Âge[n11].
Le Nouveau Testament. Si Jésus mit à part des apôtres pour le représenter officiellement[n12], ces derniers appellent très tôt les Églises locales à se méfier des faux en parole ou en écriture (cf. 2 Thessaloniciens 2.1-3 ; 3.17). Le soucis de conserver les textes autorisés par un apôtre et de les distinguer des autres textes n'est pas né à la mort du dernier apôtre : il remonte aux tout premiers jours de l'Église primitive, dans le prolongement des mises en garde de Jésus contre les faux prophètes.
La révélation est close. Après l'envoi de prophètes à son peuple, Dieu a finalement envoyé son Fils[n13], qui choisit des disciples chargés de le représenter, un petit cercle d'apôtres à l'origine de l'Église[n14]. À la mort du dernier apôtre, le canon des Écritures est forcément clos (Tota Scriptura) : aucune autre prophétie, inspiration, ou écriture ne peut être reçue par l'Église comme son fondement (cf. Éphésiens 2.20).
Non-recevoir
Si Jésus et ses apôtres ne manquaient pas d'avertir les disciples contre le pouvoir de séduction de faux prophètes ou de faux docteurs (cf. Jésus en Matthieu 7.15, Paul en Actes 20.28-30 ou Pierre en 2 Pierre 2.1s), nombre de personnes ou institutions ont contourné les dispositions évoquées précédemment et ajouté à la Bible d'autres révélations :
C'est le cas de certains prophètes.
À l'inverse des dispositions finales prises par Dieu, Dieu aurait à nouveau envoyé un autre (ou d'autres) prophète(s) après avoir envoyé le Fils (Jésus) : ignorant le rôle unique des apôtres choisis par Jésus, certains sont ainsi venus imposer d'autres paroles de Dieu
. À titre d'exemples, on peut citer Montan (IIe siècle), Mahomet (VIIe siècle), Joseph Smith (XIXe siècle). Or, ce que les chrétiens croient, depuis le commencement, c'est qu'ils sont dans les derniers jours de l'histoire du salut (cf. Pierre en Actes 17.16s ; Hébreux 1.1s ) et que la foi... a été transmise aux saints une fois pour toutes
(Jude 1.3). Nulle attente d'un autre prophète ou d'un autre messie ; au contraire, une mission d'évangélisation sans limite géographique ou temporelle, avec la promesse de Jésus qu'il les assiste tous les jours, jusqu'à la fin du monde
[n15].
C'est le cas du Magistère catholique romain.
Si le Magistère de l'Église catholique (l'instance dirigeante et enseignante constituée du pape seul ou accompagné des évêques) dit oui
à la clôture des Écritures - l'âge apostolique est terminé -, en même temps il lui dit non
1- en invoquant une succession apostolique détentrice d'autres révélations dans sa Tradition[n16] et
2- en désignant le seul Magistère vivant de l’Église
comme habilité à interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise
[n17].
Je n'ajouterai ici que trois brèves réflexions.
Succession apostolique. Oui, la parole des apôtres doit être transmise par des personnes fidèles et capables de l'enseigner à d'autres (cf. 2 Timothée 2.1-2), mais nulle part il n'est dit qu'une personne ayant cru en Jésus par leur parole (cf. Jean 17.6, 18-20) hériterait à son tour de leur infaillibilité[n18].
On l'a vu, Jésus et ses apôtres ne cessent de mettre en garde les disciples contre le pouvoir de séduction de faux prophètes ou de faux docteurs. Or l'usurpation d'autorité est déjà un grand classique de la quête d'influence au temps des apôtres. À titre d'exemple, Paul eut à mettre en garde l'Église de Thessalonique contre des personnes se réclamant notamment de son autorité d'apôtre (2 Thessaloniciens 2.2). Comme il avait déjà enseigné les frères de vive voix ou par lettre (2 Thessaloniciens 2.15), il leur écrivit une lettre et l'authentifia par son écriture en rédigeant lui-même la salutation finale (2 Thessaloniciens 3.17).
Pontife. Hors le sacerdoce particulier du Christ, intransmissible (cf. Hébreux 4.14-15 ; 5.4-6 ; 7.24), hors le sacerdoce général de tout chrétien (cf. 1 Pierre 2.9), il n'est pas question d'un ordre de prêtres dans les Églises du Nouveau Testament. On n'y parle pas non plus de pontifes, comme se désignent les évêques catholiques[n19]. Pour qui cherche une tradition, cette désignation était celle des prêtres de la Rome Antique, ayant à leur tête un Souverain Pontife (Pontifex maximus).
Tradition orale. Comme le judaïsme pharisien se disait dépositaire de traditions écrite et orale remontant à Moïse et aux Anciens, le catholicisme romain se dit dépositaire de traditions écrite et orale remontant aux apôtres. Or, quand on sait la critique de Jésus à l'égard de la tradition orale des pharisiens - vous annulez ainsi la parole de Dieu [c-à-d les Écritures (Sola Scriptura)] par votre tradition que vous vous êtes donnée
(Marc 7.13) -, on imagine mal Jésus et ses apôtres engageant l'Église sur la même voie.
Pour une vue plus globale du catholicisme romain, voir l'article Vue sur Rome
.
T.P., 14 octobre 2022
* Conseils de lecture :
- Henri BLOCHER, La Bible au microscope [volume 1], Exégèse et théologie biblique (Vaux-sur-Seine, France : Édifac, 2006), 314 pp. Parmi les thèmes abordés : II. L'Écriture : son statut, son interprétation
(pp. 57-196).
- Henri BLOCHER, Dieu et sa Parole (Florilège théologique ; Charols, France : Éd. Excelsis ; Vaux-sur-Seine, France : Édifac, 2022), 394 pp.
- Sylvain ROMEROWSKI, Qui a décidé du canon du Nouveau Testament ? (Charols, France : Éd. Excelsis ; Nogent-sur-Marne, France : Éd. de l'Institut Biblique, 2013), 158 pp.
Annexes :
_______
1. Sauf exception, je citerai la version Segond révisée (dite "Bible à la colombe") accessible en ligne - ici 1 Thessaloniciens 2.9.
2. Concile de Trente, 4ème session : 8 avril 1546. Décret des Écritures Canoniques, suivi du Décret touchant l'édition et l'usage des Livres Sacrés : Le mesme Saint Concile, Considérant qu'il ne sera pas d'une petite utilité à l'Eglise de Dieu, de faire connoistre entre toutes les Editions Latines des saints Livres qui se débitent aujourd'huy, quelle est celle qui doit estre tenuë pour authentique, Déclare & ordonne, que cette mesme Edition Ancienne & Vulgate, qui a déja esté approuvée dans l'Eglise par le long usage de tant de siecles, doit estre tenuë pour authentique dans les Disputes, les Prédications, les Explications, & les Leçons publiques, & que personne, sous quelque prétexte que ce puisse estre, n'ait assez de hardiesse, ou de témérité, pour la rejetter.
- cliquer ici.
3. Cette formulation peut surprendre si l'on oppose l'oral (parole) à l'écrit (livre) ; mais c'est chose commune, dans la Bible, de voir un auteur présenter Dieu comme disant aussi bien les mots d'un écrivain que ceux d'un orateur. Exemples en Hébreu 4. Un écrit, versets 3-4 : Les œuvres de Dieu étaient cependant faites depuis la fondation du monde ; car il a dit quelque part, à propos du septième jour : Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour
(Genèse 2.2) ; un dit (mis par écrit !), verset 7 : Dieu fixe de nouveau un jour — aujourd'hui — en disant bien longtemps après, par la bouche de David, comme il a été dit plus haut : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos cœurs
(Psaume 95.7s), parole de David que l'auteur attribue plus haut
au Saint-Esprit (3.7ss : C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, Au jour de la tentation dans le désert...
).
4. Article Vue sur Rome
§ Le prophète
sur la page dédiée : cliquer ici.
5. À titre d'exemple récent, la dogmatique mariale découle de l'autorité du Magistère et de la Tradition. Voir l'article Jésus par Marie ?
§ Actualité de la Vierge
sur la page dédiée : cliquer ici.
6. Exemples. M.D. GOULDER : Nous ne croyons pas que la Bible soit la révélation de Dieu comme Jean le croyait
("The Apocalypse as an Annual Cycle of Prophecies, New Testament Studies vol. 27 n°3 (1981), p. 364 ; André GOUNELLE, La Bible est-elle parole de Dieu ?
sur site dédié consulté le 23/08/2022 - cliquer ici : À proprement parler, la Bible n’est pas parole de Dieu, elle est le rapport qui en a été donné, le témoignage qui lui a été rendu. Elle nous fait entendre, dans un langage imparfait, parfois contradictoire, avec des erreurs et des ratés, ce que Dieu nous annonce, et ce qu’il veut que nous devenions.
7. Pour compléter votre information, je vous recommande la lecture de la Bible d'étude du Semeur [je dispose de la version 2000 (Cléon d'Andran, France : Éditions Excelsis, 2005), XIX pp., 2138 pp. puis 12 cartes], avec ses nombreuses pages d'introduction aux textes bibliques en leur ensemble ou en leurs parties. La question du canon et du texte de l'Ancien Testament est traitée en pages XII à XVI.
8. Marc 7.1-13 : (...) Ésaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, ainsi qu'il est écrit : Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est très éloigné de moi ; C'est en vain qu'ils me rendent un culte ; En enseignant des doctrines qui ne sont que préceptes humains. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous tenez à la tradition des hommes. Il poursuivit : Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère, et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou sa mère : Ce dont j'aurais pu t'assister est qorbân, c'est-à-dire une oblation (à Dieu), vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère ; vous annulez ainsi la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes donnée...
9. Cf. David Vincent, La lettre festale 39 d’Athanase et le canon biblique
, publié sur le site didascale.fr
le 23 septembre 2014 - cliquer ici.
10. Cf. David Vincent, Le canon biblique selon Rufin d’Aquilée
, publié sur le site didascale.fr
le 22 avril 2018 - cliquer ici.
11. Jérôme de Stridon, Prologus Galaetus, extrait : Ce prologue sur les Ecritures doit être regardé comme une tête armée, couverte d'un casque et propre à défendre tous les livres que je traduis d'hébreu en latin; et l'on doit remarquer que tous les autres qui ne sont pas compris dans le dénombrement que je viens de faire doivent être mis parmi les livres apocryphes...
(cf. site www.bibliotheque-monastique.ch
, page FRAGMENTS. SUR TOUS LES LIVRES DE L'ANCIEN-TESTAMENT
- cliquer ici).
12. Herman N. RIDDERBOS, Redemptive History and the New Testament Scriptures (Biblical & Theological Studies ; Phillipsburg, New Jersey, U.S.A. : Presbyterian and Reformed Publ. Co., revised edition 1988, original en néerlandais 1955), p. 14.
13. Hébreux 1.1s : Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par [un] Fils en ces jours qui sont les derniers.
Marc 12.1-12 : 1 Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles : Un homme planta une vigne. Il l'entoura d'une haie, creusa un pressoir et bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. 2 La saison venue, il envoya un serviteur vers les vignerons pour recevoir de leur part des fruits de la vigne. 3 Ils le prirent, le frappèrent et le renvoyèrent les mains vides. 4 Il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur ; ils le frappèrent à la tête et l'outragèrent. 5 Il en envoya un troisième qu'ils tuèrent ; puis plusieurs autres qu'ils battirent ou tuèrent. 6 Seul son fils bien-aimé lui restait ; il l'envoya vers eux le dernier en disant : Ils respecteront mon fils. 7 Mais ces vignerons se dirent entre eux : C'est lui l'héritier, venez, tuons-le, et l'héritage sera à nous. 8 Ils le prirent, le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne. 9 Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons et donnera la vigne à d'autres. 10 N'avez-vous pas lu cette (parole de l') Écriture : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale, celle de l'angle ; 11 C'est du Seigneur que cela est venu, Et c'est une merveille à nos yeux. 12 Ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignaient la foule. Ils avaient compris que c'était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Ils le quittèrent et s'en allèrent.
14. Jésus en Jean 17.6, 18-20 : 6 J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole (...) Comme tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. 19 Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés dans la vérité. 20 Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole...
15. Matthieu 28.18-20 : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.
16. Dei Verbum II.9 : En effet, la Sainte Écriture est la Parole de Dieu en tant que, sous l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit ; quant à la sainte Tradition, elle porte la Parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l’Esprit Saint aux Apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l’Esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l’exposent et la répandent avec fidélité : il en résulte que l’Église ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation.
- site du Vatican : cliquer ici.
17. Dei Verbum II.10 - site du Vatican : cliquer ici.
18. Lumen Gentium (ch. III - 18) : Cette doctrine du primat du Pontife romain et de son infaillible magistère, quant à son institution, à sa perpétuité, à sa force et à sa conception, le saint Concile à nouveau la propose à tous les fidèles comme objet certain de foi. De plus, poursuivant la tâche commencée, il veut, devant tous, énoncer et expliciter la doctrine en ce qui concerne les évêques, successeurs des Apôtres qui, avec le successeur de Pierre, vicaire du Christ, et chef visible de toute l’Église, ont charge de diriger la maison du Dieu vivant.
- site du Vatican : cliquer ici.
19. Christus Dominus (Préambule - 2) : Dans cette Église du Christ, le Pontife romain, (...) envoyé pour assurer le bien commun de l’Église universelle et le bien de chacune des Églises, [] possède sur toutes les Églises la primauté du pouvoir ordinaire. Les évêques, eux aussi (...) ont été envoyés pour assurer, en union avec le Souverain Pontife et sous son autorité, la pérennité de l’œuvre du Christ, (...) [ayant] été constitués de vrais et authentiques maîtres de la foi, pontifes et pasteurs.
- site du Vatican : cliquer ici.