Étude > Genèse I
Sommaire. Le premier récit de la Bible, texte bien connu, est l'objet de nombreuses lectures. Chercher quelques repères au cœur des débats, tel fut l'essai limité de cette approche de Genèse 1. Pour éviter les redites et ne pas égarer le lecteur curieux de résultats, cette page de suivi résume les indices de lecture (liens à cliquer) dans l'ordre logique des conclusions de l'enquête.
Le texte à l'étude recèle bien des difficultés, dès sa première phrase. En fait, le débat commence au tout premier mot : בְּרֵאשִׁית
. Sans la voyelle de l'article défini, berêshit peut être compris
- soit comme un état construit - littéralement : Au commencement de "Dieu créa les cieux et la terre", ... -,
-
soit comme un état absolu - littéralement : Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre -.
Nous voici face à deux lignes de lecture de Genèse 1.1 : soit une proposition subordonnée - état construit -, soit une proposition indépendante ou principale - état absolu -. Examinons d'abord la première option.
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
Telle est la traduction des lecteurs tenant le premier mot de la Genèse, בְּרֵאשִׁית
(berêshit), pour un état absolu. Pour autant, l'interprétation de cette clause varie en fonction de sa lecture en contexte :
Comment comprendre l'enchaînement des deux verbes à l'actif il créa
(1.1) - il dit
(1.3) ? Avons-nous en 1.3 l'exposé de la première intervention divine : il créa...
c'est-à-dire il dit...
(deux narrations successives) ? Ou avons-nous une série d'interventions : il créa...
puis il dit...
(deux séquences d'une seule narration) ?
La lecture retenue peut être confortée par les indices suivants :
Une élaboration artistique :
Après avoir observé les logiques en jeu dans la composition de la semaine (thèse littéraire), peut-on malgré tout tenir la chronologie de la semaine pour la succession réelle des jours (thèse littéraliste) ? Quelques observations chronologiques s'imposent encore.
L'auteur de cette tablette, le narrateur, met ses lecteurs en présence d'un seul acteur : Dieu. En un mot, il nous dévoile un pan de sa théologie (stricto sensu), il nous tient un discours sur Dieu.
Matthieu Richelle, Comprendre Genèse 1-11 aujourd'hui (Collection La Bible et son message ; France : Excelsis et Edifac, 2013), 290 pp.
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